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Apple et IBM alimentent des centres de calcul au solaire

IBM vient de développer, dans son centre de recherche et développement de Bangalore, en Inde, un système adaptant le solaire photovoltaïque à l’alimentation électrique de centres de calcul. L’Economic Times of India rapporte en outre que le groupe prévoit d’utiliser ce système pour alimenter directement son centre de R&D, installant des panneaux solaires sur ses 1800 m2 de toit. L’installation doit produire 50 kW d’électricité durant 330 jours par an. IBM mise notamment sur les gains tirés de la conversion de tension de courant continu à courant continu, estimant les pertes à 4 %, contre 13 % dans le cadre d’une conversion de courant alternatif à courant continu.

Google Street View se heurte à la sensibilité sécuritaire indienne

La menace terroriste reste très présente dans les esprits.

Selon MediaNama, Google a du interrompre son travail de photographie systématique des rues de Bangalore, pour son service Street View, à la demande des autorités locales. Selon mes confrères, Google a reçu une lettre de la Police de Bangalore. Mais il n’a pas souhaité commenter son contenu. Lors du début des opérations, Google India avait pourtant assuré avoir obtenu toutes les autorisations nécessaires pour photographier les rues de Bangalore. Selon un informateur anonyme, le point de litige porterait sur le statut de Google India et sur la collecte massive de données médias par une entreprise étrangère. En outre, l’approche très ouverte de Google en matière de cartographie et d’imagerie satellite ne contribuerait pas trop à lui attirer les grâces des autorités Indiennes. Mais pour comprendre la situation, il convient de revenir un peu en arrière.

 

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Regards croisés sur la crise financière telle que l’a traversée Bangalore

Si l’industrie IT indienne a clairement et rapidement relevé la tête, la traversée de la crise financière n’a pas été complètement indolore. Cela s’est traduit dans les résultats trimestriels des grandes SSII indiennes, tout particulièrement entre le 4ème trimestre 2008 et le 3ème trimestre 2009. Mais sur le terrain, au quotidien, et précisément à Bangalore, comment cela s’est-il passé ? C’est la question que j’ai posée à trois personnes qui vivent sur place : deux indiens et un français.

Karthik Shekhar, secrétaire général du syndicat Unites en Inde.

Pour Karthik Shekhar, secrétaire général du syndicat Unites, la crise a dû générer «environ 50 000 pertes d’emploi. Officiellement, l’industrie ne fournit pas de chiffres; nous tirons cette estimation des contacts que nous avons eu. Les salariés de Wipro que tu as rencontré la dernière fois font partie de ceux qui ont perdu leur boulot pendant la récession.» Pour Michel Guez, qui dirige l’implantation indienne de Smartesting, «il y a eu une réaction tardive, comme un tsunami qui serait arrivé avec un temps de retard. Mais quand les grandes SSII ont pris la mesure de la chose, leur réaction a été violente. Elles ont coupé toutes les dépenses, viré des sous-traitants – il faut bien avoir à l’esprit que 20 à 30 % des effectifs réels de ces SSII ne sont pas employés en interne. Ces sous-traitants ont sérieusement souffert. Notre partenaire de l’époque, par exemple, a du passer, du jour au lendemain, de 100 collaborateurs à une petite vingtaine. Et encore, en inter-contrat…» Un épisode violent, donc, mais très court.

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«La fabrique de l’espoir»… le prochain roman de Lavanya Sankaran

Lavanya Sankaran, lors de notre entrevue à Bangalore

Revenir à Bangalore a été l’occasion de revoir Lavanya Sankaran, l’auteur du Tapis Rouge. Son second livre, auquel elle travaille depuis cinq ans, pourrait sortir l’an prochain. Même si elle refuse de donner de calendrier précis, elle indique en être «aux retouches finales. Mais je ne veux rien presser. Ce livre doit être celui que je voulais qu’il soit.» Et justement, de quoi s’agit-il ? D’un roman, dont l’histoire se déroule à Bangalore, intitulé «The Hope Factory». La fabrique de l’espoir, pourrait-on traduire.

Sans entrer dans le détail de l’intrigue, Lavanya Sankaran a accepté de m’en tracer les grandes lignes : «c’est un peu l’histoire de chaque homme et femme en Inde; chercher à faire sa vie et à gérer les complications que le système ne manque pas de produire. D’une certaine façon, c’est une représentation de ce qu’est, aujourd’hui, la vie en Inde et de ce que réussir, ici, signifie.»

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Retour en Inde

L’Inde est décidément un pays plein de surprises. Ici, c’est l’hôtel Rose à Jaipur; une adresse de routard exquise où m’a emmené mon ami - et chauffeur - Ayub. Le propriétaire de l’hôtel y coule les douces journées de sa retraite. C’est un ancien ministre... Petit coucou à Ferdinand, Claudia et Juliette qui doivent encore séjourner là quelque temps.

Après un peu de plus de deux ans, me revoici en Inde. Une courte semaine dans le sous-continent que je passerai essentiellement à Delhi. Mais ce voyage a déjà été l’occasion de retrouver, à Bangalore, l’auteur Lavanya Sankaran, le syndicaliste Karthik Shekkar et le français Michel Guez, de Smart Testing. Au programme de nos conversations, des sujets aussi variés que la crise de 2008/2009 et son impact sur cette ville souvent présentée comme la capitale de l’industrie IT indienne, le scandale de la corruption dans le cadre des jeux du Commonwealth, ou encore la vétusté toujours impressionnante des infrastructures.

Mais avant de revenir sur ces sujets, j’aimerais partager avec vous une rencontre – aléatoire, comme toujours – faite dans le nouveau terminal de l’aéroport de New Delhi.

Ça commence par une discussion banale dans ce genre d’endroit : «où allez-vous ?», me demande-t-elle. Moi : «à Jaipur; je suis en correspondance ici depuis 5h. Et vous ?» «à Ahmedabad; je vais retrouver mon mari.» Et là, son exclamation : «un mariage d’amour !». Manifestement, elle a envie d’en parler. En même temps, je suis curieux d’entendre son histoire : quelques heures plus tôt, je discutais, dans l’avion qui m’amenait de Bangalore, avec un Sikh originaire de Chandigarh, au nord de Delhi, et qui me vantait les mérites du mariage arrangé. La coïncidence est amusante. (suite…)

Les SSII indiennes s’arment face à la menace terroriste

Vu des Etats-Unis, l’Inde est l’un des pays les plus affectés par le terrorisme [IE]. Le 13 septembre, les Etats-Unis ont d’ailleurs indiqué s’attendre à un accroissement de la menace terroriste en Inde à l’occasion des fêtes de Diwali, notamment [EI]. A juste titre. Récemment, par exemple, un projet d’attaque sur Delhi a été découvert ; il était comparable à celui dont a été victime Mumbai fin novembre 2008 [HT]. Mumbai, dont l’hôtel Taj, au centre de cette attaque, a, en début d’année, reçu deux e-mails de menaces [DNA]. L’aéroport de Mumbai a fait l’objet de menaces comparables [HT].

Sans trop de surprise, le premier avril dernier, l’assureur public GIC a par ailleurs relevé de plusieurs points le montant de ses primes d’assurance aux personnes contre les actes terroristes… [HT]

De son côté, le gouvernement indien a prévenu, en avril dernier, de menaces sur les scientifiques de l’agence spatiale locale [NewsX]. Mais aussi, fin mars dernier, de risques d’actions terroristes à Bangalore [HT]. Là, les SSII commencent à recevoir la protection d’une force paramilitaire gouvernementale, le CISF. Infosys a été la première à en profiter [IBN] à raison de 101 gardes armés pour une facture de 2000$/jour. Une protection qui s’ajoute à celle accordée par le gouvernement, de 600 membres des forces spéciales, fin mars dernier [TH].

Limiter les communications non contrôlées

Pour éviter que ne se reproduise un scénario comme celui de Mumbai, les opérateurs indiens ont cessé de connecter à leurs réseaux les téléphones mobiles dépourvus d’IMEI depuis le 15 avril [HT]. Reliance a de son côté désactivé quelque 36 000 lignes en juin, des lignes qui avaient été ouvertes à l’aide de faux documents d’identité [DNA]. A Mumbai, un projet visant à rendre obligatoire le contrôle d’empreintes digitales dans les cybercafés est en cours d’examen [DNA].

La technologie reste au cœur de l’enquête sur les derniers attentats en Inde

Depuis le mois d’août, les technologies de l’information et de la communication semblent centrales dans l’enquête sur les attentats de Bangalore et d’Ahmedabad en juillet dernier. Ils sembleraient qu’elles le soient, effectivement.

La police du Maharastra assure qu’elle vient d’arrêter des terroristes de premier plan impliqués dans ces attentats. L’un d’entre eux, Mansoor Asgar Peerbhoy était ingénieur en développement logiciel chez Yahoo, avec un salaire mensuel de 190 000 Rs. Surnommé Mannu et résident à Pune, on le soupçonne d’avoir finalisé les e-mails de revendication des attentats. Le second, Mubin Shaikh, état conseiller technique dans une entreprise IT dont le nom n’a pas été précisé.

Tauqueer, l’ancien salarié de Wipro soupçonné d’être le cerveau des attentats court toujours.

Mais, apparemment décidé à rattraper son retard sur les terroristes, le contre-espionnage indien vient de recruter 6000 personnes pour renforcer ses effectifs de 25000 collaborateurs dédiés à la lutte contre la cybercriminalité. 

Wi-Fi networks under scrutiny

Investigations in the recent bomb blasts in major cities have brought security of Wi-fi networks in the focus. While the attempts are being done to make the network in the city, it could not be implemented because decision makers in this regard are not in Pune. 

Telecom Regulatory Authority of India has asked the government to ask Internet Service Providers (ISPs) to educate their consumers about the security measures. The case in Pune is totally different where wi-fi access is provided without any charge or password. Pune Municipal Corporation is providing Wireless Fidelity service in co-operation with Microsense company. Ignorance on the part of ISPs and consumers are putting these systems at risk. 

Anupam Saraph, chief information officer of Pune Municipal Corporation said, « Open wi-fi access is being provided in other cities like Delhi, Bengalore also. We had proposed to the Microsense that a mechanism involving Citizen Facilation Kiosks should be set up. Any wi-fi user must get a user name and password from these kiosks to access the network. But the decision makers of the company are in Chennai and only engineers are in Pune. Therefore that proposal did not came into reality. In fact, we are trying to make Pune most secure city. » 

A delay in forming business model by the company has also delayed the commercial operation of wi-fi network. This network was supposed to cease to be free long ago. But the ISP company failed to form a business model to run it. 

Deepak Shikarpur, Chairman IT Subcommmittee, Mahratta Chamber of Commerce Industries and Agriculture said, « This has become a big issue in the wake of terrorists and criminals hacking into innocent peoples wi-fi access. There are issues with routers and firewalls that has to be understood before using wi-fi system. » 

He said, « If you use a Wireless Router to access internet at your home or office, the wireless signals of the Router work till 60-70 ft without walls or restriction and any person within this range can connect to the wireless Router and use your internet connection. » 

Both Shikarpur and Saraph welcomed TRAI’s move to ask ISPs about educating their customers about security. 

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Vite lu dans la presse indienne

– Sans donner de détails, la police indienne assure avoir progressé dans la recherche des auteurs de l’e-mail de revendication des attentats de New Delhi (pas ceux d’hier 27 septembre ; les précédents…). [HT] Pendant ce temps-là, les Indian Mujahideen, profitant du soutien financier de la mafia [TH], menacent Mumbai. [HT] Et font un pied de nez à la police du Gujarat en divulguant, dans une vidéo, les codes d’accès à deux comptes de messagerie qu’ils ont utilisés. [ToI] Du coup, comme après les attentats de Bangalore et d’Ahmedabad au mois de juillet, les réseaux WiFi ouverts sont l’objet de toutes les attentions. [FE] Ils seraient 15 000 rien qu’à Mumbai. [MM] Du coup, on commence à expliquer comment protéger les réseaux WiFi et à s’inquiéter des « war drivers ». [ToI][DNA] En attendant, certains n’hésitent plus à soulever la question : l’état indien est-il capable de protéger ses citoyens ? [DNA] D’autant plus qu’il a retardé la création d’un centre dédié à la lutte contre la cybercriminalité. [HT]

– Le modèle de Bangalore fait des émules. Le Népal aimerait bien répliquer l’expérience, faisant émerger sa propre « Silicon City. » [HBL] Pour l’heure, le Népal se contente d’un petit parc IT près de Kathmandu. Mais l’état mise sur son potentiel hydro-électrique pour séduire. De son côté, le Bengale de l’ouest s’apprête à fournir 230 acres de terrain pour les entreprises IT. [TH] Et à Chennai, ce sont les télécoms et l’IT qui portent la demande pour les espaces de bureau. [BS]

Le cours de la roupie, reparti à la baisse, aidera-t-il des SSII indiennes dont les objectifs, en dollars, semblent difficiles à atteindre ? Rajendra Shreemal, trésorier de Wipro, veut y croire. [HBL] Certains analystes l’y encouragent. De son côté, l’inflation est repartie à la hausse, à 12,14 %. [TH]

– Avis de gros temps pour les étudiants : le ralentissement économique aux Etats-Unis semble désormais suffisamment sérieux pour menacer l’embauche des jeunes diplômés des instituts indiens de technologie (IIT). [DNA] Certains enseignants voient tout de même un côté positif à la situation : le recul de la demande dans le domaine financier pourrait ramener les étudiants à la technologie pure, comme l’aéronautique, par exemple. Reste que Gartner estime que la crise ne devrait pas toucher durement les SSII indiennes. [ET] Mais cela n’empêche pas les SSII indiennes de donner déjà des consignes de ralentissement des recrutements. Vingt à vingt-cinq mille emplois pourraient être supprimés en raison de la crise financière. [ET][ET] MPhaSis, filiale locale d’EDS, ne prévoit par exemple plus que 4000 recrutements cette année, contre 8000 initialement prévus. [BS]

– Un étudiant indien en informatique, âgé de 21 ans, a tenté de se suicider. Selon la police, c’est l’éloignement familial – l’étudiant en question était inscrit à l’IIT de Mumbai mais venait d’Andhra Pradesh – qui l’aurait conduit à l’état dépressif ayant mené à la tentative de suicide. [ToI]

– Avec le développement d’Internet, l’Inde s’ouvre au phishing et au vol d’identité en ligne. Les régulations locales ne permettent pas de lutter efficacement contre le problème. Mais Ernst & Young s’attend à de prochaines améliorations, notamment sous la pression du Nasscom. [FE]

– Biswamohan Pani, ancien ingénieur chez Intel, est poursuivi – et fait l’objet d’une enquête du FBI – pour avoir volé 13 fichiers contenant des secrets industriels du fondeur… et les avoir transmis à AMD. [DNA] Pour sa défense, Biswamohan Pani assure que les documents en question étaient destinés à son épouse qui travaille toujours chez… Intel. Le suspect n’est plus employé par AMD.

– Fait-il bon chercher à faire des affaires en Inde ? Pas trop, selon le rapport de la Banque Mondiale qui place le sous-continent à la 122ème position dans un classement qui en comporte 181. Selon le rapport, il faut compter 1 420 jours pour obtenir la pleine réalisation d’un contrat en Inde, contre 150 jours à Singapour, par exemple. [FE] La Russie apparaît à la 120ème place ; la Chine à la 83ème ; et le Brésil à la 125ème. Côté liberté d’entreprendre, l’Inde se place 77ème sur 141 en 2006. [ToI]

– Les indiens que j’ai rencontrés cet été m’ont parlé de leur démocratie avec beaucoup de fierté, évoquant à regret une certaine « faiblesse ». Cette « faiblesse », c’est la corruption. En matière de lutte contre ce fléau, l’Inde vient de tomber à la 85ème place (sur 180), reculant de 13 places en un an, selon une étude de Transparency International. [ToI] La note d’intégrité du pays a très légèrement baissé de 3,5 à 3,4/10.