– Le terrorisme continue d’alimenter les premières pages de la presse indienne. Dans The Hindu, on apprend ainsi que 18 nouvelles bombes ont été désarmocées à Surat, le second centre de l’activité commerciale dans l’état du Gujarat. A Delhi, on annonce de nouvelles mesures de sécurité, à commencer par le départ des vendeurs installés le long de la rue Ajmal Khan Road. A Hyderabad, les SSII ont décidé de renforcer la sécurité de leurs installations. Le Mail Today, évoque de son côté un second e-mail envoyé par le groupe Indian Mujahideen ce lundi, annonçant d’autres attentats dans l’état du Gujarat, allant jusqu’à préciser ses cibles et son modus operandi. The Hindustan Times publie une interview de Kenneth Haywood, directeur général de Campbell White Executive Soft Skills Company, dont le réseau WiFi a été utilisé pour expédier le premier e-mail de revendication.
– Times of India explique pour sa part que les terroristes utilisent des cartes SIM de pays étrangers pour leurs communications. Ils les obtiendraient grâce à de faux papiers. Ces cartes SIM proviendraient principalement du Pakistan, de Dubai et du Royaume-Uni. Parallèlement, la police de Navi Mumbai demande aux Cyber Cafés d’installer des caméras de surveillance.
– L’enquête conduite sur l’e-mail de revendication des attentats d’Ahmedbad soulève la question de la responsabilité de l’abonné à Internet et du titulaire d’un compte de messagerie électronique. La législation indienne dispose, par extension aux moyens de communication électroniques, que le titulaire ou l’abonné est responsable en d’utilisation illégitime. A charge pour lui d’apporter la preuve de son innocence et d’un piratage de ces outils. WiFi est bien sûr en ligne de mire. Le gouvernement voudrait rendre obligatoire l’usage de mots de passe de sécurisation.
Pour la petite histoire, j’ai résidé à Delhi dans un hôtel proposant un accès à Internet gratuit. Dimanche, à mon arrivée, cet accès avait été coupé. A l’accueil, le personnel évoquait la sécurité. Lundi matin, l’accès WiFi a été rouvert, moyennant sa sécurisation par une clé WEP que j’ai pu obtenir à l’accueil après avoir fourni mes coordonnées complètes. Mais j’ai été surpris de constater que cette modeste disposition de sécurité a été levée dans la journée : dès lundi soir, le réseau WiFi de l’hôtel était redevenu librement accessible.
– Tous les moyens de communication électronique semblent suspects. The Economic Times relève ainsi que le ministère de l’intérieur indien cherche à obtenir un assouplissement du chiffrement des transmissions sur les Blackberry utilisés en Inde. RIM aurait rejeté cette demande au nom des intérêts de ses clients tout en insistant le fait que ses serveurs sont installés au Canada et ne relèvent pas de la compétence du gouvernement indien. RIM se serait vu suggérer d’installer des serveurs en Inde pour ses clients en Inde.