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Dell cherche en Inde à renforcer ses activités de service

Selon nos confrères de l’Economic Times of India, Dell chercherait actuellement à faire des acquisitions en Inde afin de renforcer encore ses activités de services. Le groupe aurait pour cela prévu un budget de 1 Md$. Dans le même but, Dell avait précédemment racheté la SSII américaine Perot Systems.

Les ambitions de Dell en Inde ne sont pas nouvelles : depuis mars 2010, on sait que le groupe entend miser sur le sous-continent pour assurer une part importante de la croissance de ses activités de services. Une manière de marcher dans les pas d’autres groupes occidentaux, à commencer par IBM et HP qui disposent d’importantes structures de BPO en Inde. Mais l’on en sait désormais plus sur l’ampleur de ces ambitions.

Nouveau retard pour la 3G indienne

Le processus d’attribution par enchères des licences 3G indiennes (pour les opérateurs privés) ne devrait pas, en définitive, commencer le 7 décembre prochain. La rumeur d’un nouveau report, à la mi-janvier, court depuis début octobre, alimentée notamment par la non publication, à la date prévue du 29 septembre, du document de référence du ministère indien des télécommunications sur ce processus d’enchère – document qui intègre notamment les règles du processus, de paiement, les fréquences disponibles, etc. Selon le Financial Express, une conférence préalable au lancement des enchères doit se tenir ce lundi 16 novembre, enchères reprogrammées pour le 14 janvier.

Mais nos confrères de DNA India, s’attendent à ce que l’attribution des licences 3G aux opérateurs mobiles privés attende le prochain exercice fiscal, qui doit commencer début avril 2010. De quoi conforter un peu plus l’avance prise par les opérateurs publics BSNL et MTNL, seuls aujourd’hui autorisés à proposer un service 3G commercial dans le sous-continent.

Ce qui n’empêche pas des acteurs étrangers de poids de suivre de près l’évolution de la situation en Inde. Google pourrait ainsi, via une joint-venture, participer aux enchères, pour la 3G ou pour WiMax, voire pour les deux – les enchères étant concomitantes. Intel, de son côté, aurait jeté son dévolu sur des fréquences WiMax, via sa filiale Intel Capital.

Des Dell ou HP misent quant à eux sur les partenariats pour vendre des ordinateurs portables intégrant un modem 3G. Avec MTNL pour le premier. Pour l’heure, HP s’est refusé à évoquer les noms des opérateurs avec lesquels il est en discussion.

Le Nasscom repart à l’assaut sur le dossier des visas

Pas question, pour l’industrie indienne des services informatiques, de se laisser couper l’herbe sous le pied. Alors que le congrès américain doit légiférer, en 2010, sur l’immigration, Som Mittal, président du Nasscom, la chambre syndicale des SSII indiennes, s’est une nouvelle fois élevé contre certaines dispositions en projet qui viseraient à réduire la capacité de ces SSII à obtenir des visas de travail (H1-B) pour leurs collaborateurs envoyés outre-Atlantique dans le cadre de contrats d’externalisation. Une restriction qui, selon Som Mittal, serait à double tranchant : un « tueur de business » d’un côté, mais aussi une mesure « pénalisante » pour les Etats-Unis. D’après le président du Nasscom, « 60 % des doctorats technologiques sont détenus par des étrangers. »

Si le discours de Som Mittal ne tombe pas forcément au meilleur moment – sur un total de 65 000 visas H1-B disponibles cette année, plus de 18 000 n’ont pas encore été attribués…; de quoi s’interroger sur l’ampleur réelle du besoin – il n’est pas forcément déconnecté de la réalité. Une réalité qui comporte deux facettes qu’il serait peut-être imprudent de décorréler l’une de l’autre : comment les SSII indiennes pourraient-elles continuer d’assurer leur croissance si, d’une part, on leur fermait les portes de ce qui reste leur principal marché alors que, d’autre part, leurs concurrentes issues de ce marché ne se privent plus pour venir chasser sur leurs terres ? Là, je pense bien sûr au géant IBM – 11 % du marché domestique indien en 2008 ; un marché sur lequel comptent les SSII indiennes pour renforcer leur croissante – le marché IT domestique indien doit progresser de 14 % cette année. Mais Big Blue n’est pas le seul chasseur de l’histoire.

Au cours des prochaines années, le gouvernement indien devrait lancer de nombreux marchés publics. La seule modernisation des hôpitaux du pays représenterait une enveloppe totale de l’ordre de 50 MdRs – environ 720 M€. Une enveloppe sur laquelle lorgnent bien sûr des HCL, Infosys, TCS (le marché domestique représente 10 % de son CA ; il vise 10 % des futurs marchés publics locaux, pour 1Md$ de CA) et Wipro. Et puis il faut ajouter l’enveloppe de 20 MdRs – près de 300 M€ – du fichier national de suivi des criminels. Et ce ne sont que quelques exemples. Mais pour tous ces projets publics, il faut compter avec l’appétit de Cognizant, HP, IBM, SAP, General Electrics ou encore… Dell, via Perot System, qu’il a récemment racheté.

Vie des entreprises

– L’heure des emplettes a sonné ? Infotech Enterprises veut racheter une SSII de rang international spécialisée dans l’automobile. [HBL] Mais les courses fonctionnent aussi pour les entreprises occidentales. General Electrics chercherait ainsi à se développer en Inde par croissance externe. [ToI]

Tech Mahindra diversifie son activité. Et la SSII d’ouvrir une division spécialisée dans la mise à disposition de collaborateurs spécialisés pour les entreprises occidentales. [ET]

– La compagnie Air India veut mettre à jour son SI. Ceux qui ont vu de près un poste de travail Air India comprendront : les terminaux fonctionnement en mode ligne de commande ; c’est assez impressionnant. Mais cette mise à niveau, Air India demande un prêt préférentiel au gouvernement. [FE]

– Subventionner les ventes des équipementiers canadiens. C’est manifestement la stratégie retenue par l’agence canadienne de développement des exportations qui entend subventionner à hauteur de 150 M$ les achats d’équipements GSM de l’opérateur indien Reliance Communications. [ToI] Il faut dire que le déploiement du réseau GSM de Reliance constitue un marché alléchant. Rien que pour les terminaux, il devrait représenter quelque 770 M$. [BS]

Nokia Siemens Networks et Bosch, notamment, cherchent des partenariats dans le Kerala. 17 entrepreneurs indiens se sont ainsi rendus en délégation rencontrer des PDG d’entreprises du Technopark local. [BS]

– Le SaaS, ça marche pour TCS. La SSII vient d’engranger deux importants contrats avec des organisations indiennes désireuses de s’informatiser sans investissement lourd initial. [BS] TCS devrait en outre remporter le marché de l’informatisation de la couverture santé des salariés indiens. [ET]

– Le Moyen-Orient fait partie de ces destinations sur lesquelles les SSII indiennes veulent développer leur activité. Satyam prévoit de s’installer au Qatar. [ITE] Avant de faire des acquisitions en France. [ITE] Parallèlement, la SSII s’associe à l’IIT d’Hyderabad pour ses efforts de R&D en matière de data mining et de logiciel libre. [BS]

– A Chennai, HP s’associe à l’IIT Madras pour un projet de R&D sur les interface homme-machine, conduit en coopération avec l’université de New York. [HBL]

Infosys profite à plein de sa relation avec British Telecom. L’opérateur britannique serait devenu un client à plus de 100 M$ pour la SSII. Il figure dans son « top 3 ». [ET] A Bangalore, le SSII récompense financièrement ses salariés qui arrivent plus tôt et évitent les bouchons. [ToI]

Cisco vient de geler ses programmes de recrutement pour l’Inde, en raison d’un effort global de réduction des coûts. [DNA]

– L’Inde réussit à Dell. Le constructeur vient d’enregistrer une croissance annuelle de 48 % de son CA local, pour une progression de 77 % de ses volumes de ventes. [HBL]

Oracle ouvre un centre de R&D conjoint avec Wipro à Bangalore. [HBL]

– Les SSII SAP, la terre promise ? Infosys et Wipro évalueraient les opportunités de rachat de SSII européennes spécialistes de SAP telles que BearingPoint et IDS Scheer. [ET]

La face IT des attentats de Mumbai

Les forces de l’ordre indiennes viennent de déloger les derniers terroristes embusqués à Mumbai. Le bilan officiel fait état de 295 blessés et 195 morts. [DNA] Mais alors que ces attaques visaient clairement à déstabiliser l’économie du pays, les réactions, du côté industrie IT, n’ont pas manqué de se faire entendre.

Dans les SSII installées en Inde, les attentats de Mumbai auraient donné lieu à un renforcement de la sécurité des campus, notamment chez Infosys et Wipro. [HT] Ce ne serait pas un luxe : en juillet dernier, DNA Sunday revenait sur les failles de la sécurité physique à Electronic City, en banlieue de Bangalore. Plus loin, certains industriels tels que Dell seraient allés jusqu’à interdire à leurs collaborateurs de se rendre en Inde. [ToI] Ce qui n’empêche pas le Nasscom, la chambre syndicale du patronat des SSII en Inde, d’affirmer, profil haut, que « nous ne plierons pas devant la terreur. » [ET] Une attitude un bien bravache déjà observée à la suite des attentats de Bangalore et d’Ahmedabad, cet été.

Mais si Twitter et les Blogs ont largement participé de la couverture des attentats [ToI], c’est la question du rôle des TIC dans leur préparation qui est désormais posée. Et, comme cet été, le service Blackberry de RIM attire à lui l’attention des autorités indiennes. [FE] Selon le Financial Express, le gouvernement indien pourrait à nouveau chercher à faire pression sur RIM afin d’obtenir des capacités d’interception des communications électroniques transitant sur son territoire, vie le service BlackBerry. En fait, selon IBN Live, les terroristes communiquaient entre eux via des smartphones RIM. 

Par ailleurs, les toiles indienne et pakistanaise auraient fourmillé d’incidents précurseurs, dès la mi-novembre. [NewsX] Des groupes de hacker des deux pays se seraient ainsi livré à une véritable guerre électronique, par sites Web interposés, allant jusqu’à défigurer des sites très officiels tels que ceux des compagnies gazières ONGC et OGRA. Le tout n’ayant que suivre une vague de piratage de groupes opposants sur le site de réseautage de Google, Orkut, très populaire dans la région.

[MàJ. 21h54] Selon ITE, les enquêteurs auraient remonté la trace de l’e-mail de revendication de l’offensive sur Mumbai – issu d’un compte GMail – jusqu’à un proxy installé en Russie et seraient actuellement en contact avec un hacker russe afin de remonter au-delà du proxy. Selon The Hindu, l’e-mail aurait été envoyé depuis le Pakistan.

Vie des entreprises

Wipro vient de remporter le prix MAKE – Most Admired Knowledge Enterprises – pour l’Asie. La SSII finit pour cela 3ème au classement général, contre 15ème l’an passé. Le classement est établi par des cadres dirigents du prestigieux Fortune 500. [ET]

Satyam revoit à la baisse ses prévisions d’embauche. Pour l’exercice fiscal en cours, qui s’achèvera le 31 mars prochain, la SSII ramène ses prétentions de 15 000 nouveaux salariés à seulement 8 000 à 11 000. [ET] Mais il n’est pas question de réduction des coûts via des licenciements : Satyam assure que le placement de 5 % de ses effectifs sous surveillance pour amélioration des performances est normal. Reste que Satyam a réduit ses prévisions de croissance en dollars pour l’exercice en cours de 24-26 % à 19-21 %. [DNA] Pour autant, Satyam a enregistré de bons résultats trimestriels avec, pour le second trimestre de l’exercice fiscal en cours, un chiffre d’affaires de 652 M$ contre 509 M$ un an plus tôt, pour un bénéfice net de 132 M$ contre 101 M$. [Satyam]

– « Le plus dur, c’est que nous ne savons pas quand la stabilité va revenir. » Voici les propos peu rassurants tenus par Kris Gopalakrishnan, PDG d’Infosys, à Bloomberg, à l’issue de la présentation des résultats trimestriels de la SSII. [Bloomberg] Pour lui, la crise actuelle va avoir un « impact étendu. » Mais, pour le second trimestre de l’exercice fiscal en cours, Infosys a présenté un chiffre d’affaires de 1,2 Md$, soit 19 % de mieux qu’un an plus tôt. La SSII, qui ne prévoit pas de licenciement, devrait renforcer ses efforts sur le marché intérieur. [DNA]

HCL a enregistré un bénéfice net de 3,5 MdRs au second trimestre fiscal, soit 15,5 % de mieux qu’un an plus tôt, pour un chiffre d’affaires de 23,7 MdRs, en progression de 38 % sur un an. [FE]

Mphasis (EDS) vient de son côté de présenter un chiffre d’affaires trimestriel de 8.6 MdRs (131 M€) pour le trimestre fiscal échu, soit 39 % de mieux qu’un an plus tôt, pour un bénéfice opérationnel de 1,3 MdRs (15 M€) en progression de 79 % sur un an. [FE][Mphasis]

Zensar a réalisé un bénéfice net trimestriel de 185 MRs, soit 31 % de mieux qu’au second trimestre de l’exercice précédent. [BS] Le chiffre d’affaires pour la période s’établit à 2,3 MdRs, contre 1,9 MdRs au second trimestre de l’exercice 2007/2008.

 – La SSII américaine CSC va embaucher 2000 personnes, au cours des six prochains mois, pour renforcer ses effectifs indiens et les porter à 21 000. CSC employait 90 000 personnes à travers le monde à la fin du mois de juillet dernier. [ET]

IBM vient de remporter un contrat d’externalisation pour le SI de Barthi Airtel dans le cadre de l’ouverture du réseau de l’opérateur indien au Sri Lanka. [ET] Un contrat estimé à 1,5 Md$.

– Pour Oracle, le marché local indien reste très prometteur, notamment du côté des PME que l’éditeur s’est organisé pour adresser spécifiquement. [HBL]

– 30 M$. C’est la somme que Computer Associates prévoit d’investir dans l’extension de ses installations à Hyderabad. A la fin des travaux, en 2010, ce centre de développement devrait compter 2600 salariés. [HBL] Hyderabad compte pour 25 % de la R&D de CA.

MindTree vient d’être sélectionné comme partenaire d’intégration privilégié par Murex, un éditeur spécialisé dans la bourse et la gestion de risque. MindTree devra notamment aider les clients de Murex à migrer vers la nouvelle plateforme MX.3 et leur fournir un support technique. Le tout depuis l’Inde. [HBL]

Dell vient d’ouvrir un point de vente à New Delhi, un Dell Store sur le mode des Apple Store. Là, Dell entend commercialiser toute sa gamme d’ordinateurs portables. [HBL]

Vie des entreprises

– Après Infosys, c’est au tour de Satyam de maintenir ses prévisions de recrutement pour l’exercice fiscal en cours. Pour celui-ci, il s’agit de 15 000 personnes. [HT] Mais, compte tenu de l’attrition, la croissance nette des effectifs devrait porter sur 8 000 collaborateurs. Satyam emploie actuellement plus de 50 000 personnes. Mais, la branche BPO de Satyam doit faire face au départ de son PDG, Venkatesh Roddam, remplacé – pour l’intérim – par Vijay Rangineni, directeur opérationnel. [HBL]

– De son côté, Tata Business Support Systems, la branche BPO interne du groupe Tata, prévoit de recruter 5000 personnes dans des zones rurales de l’Inde, sur cinq ans. [HT]

– Trop optimiste ? L’éditeur Softline prévoit de lever 10 MRs à l’occasion d’une entrée en bourse programmée pour juin prochain. Cette levée de fonds doit permettre le développement des infrastructures de Softline à Hyderabad, ainsi que son expansion à l’étranger. [BS]

– Philanthrope ? Dell vient d’ouvrir un centre éducatif à Hyderabad, doté de vingt PC, d’instruments de musique, et d’une bibliothèque. Le tout pour 40 000 $. [BS]

– Jaithirth Rao, directeur du conseil d’administration d’EDS pour la région Asie-Pacifique et fondateur de Mphasis, vient de quitter ses fonctions. Pour motifs personnels, officiellement. [HBL]

– On va attendre. British Telecom vient de suspendre ses projets de cession de sa participation dans l’entreprise indienne Tech Mahindra. La faute au contexte économique peu favorable. [ET]

– On se calme. Reliance Communications prévoit de réduire ses investissements. Au cours des deux derniers exercices fiscaux, l’opérateur a investi quelques 5 MRs. Officiellement, il ne s’agit que de tenir compte de l’aboutissement de certains projets lourds. [DNA] Ce qui n’empêche pas Reliance Communications de prévoir le développement d’une SEZ sur son campus de Mumbai. [HBL]

Polaris Software, un éditeur installé à Chennai, s’apprête à profiter de la crise pour faire ses courses aux Etats-Unis. Il s’agit d’acheter un spécialiste des solutions pour le secteur de l’assurance. Ni son nom, ni le montant de la transaction n’ont été communiqués. [FE]

IBM se voit en leader sur le marché indien des services informatiques. Et de s’appuyer sur une étude IDC lui attribuant 9,6 % du marché local. [ITE]

– De son côté, TCS a obtenu le marché de l’association de PME/PMI Pithampur Audyogik Sangathan, pour un montant non communiqué. [BS] Mais aussi un contrat d’e-gouvernance auprès de l’état de l’Orissa. [BS] Ainsi qu’un contrat pour la production des passeports. [FE]

Infotech Enterprises a quant à lui obtenu la prorogation de son contrat d’externalisation pour Bombardier Transportation. [HBL]

Schlumberger va installer une usine près de Pune, dans l’état du Maharastra. A priori, c’est pour 2010, avec des effectifs de 1000 personnes. [BS]

– Les activités de support SI de Lehman Brothers en Inde seront reprises par le japonais Nomura Holdings. 3000 emplois de sauvés. Pour le moment. [HT]

Tektronics va développer ses activités de R&D en Inde. Déjà, 85 % des nouveaux produits lancés depuis deux ans ont été développés dans le sous-continent. [ITE]

Vite lu dans le presse indienne

– L’inflation continue d’alimenter les préoccupations des économistes indiens, avec un bond à 12,44 % la semaine dernière [TH]. Selon le cabinet Dun & Bradstreet, l’inflation devrait rester supérieure à 10 % jusqu’à la fin de l’année [BS]. De son côté, la banque centrale indienne s’inquiète d’un risque de recul de l’investissement des entreprises pour la période 2008/2009 [FE][ET]. Déjà, quelques DRH préviennent : la situation économique globale devrait conduire à une contraction des volumes de recrutement [FE]. D’ailleurs, la demande pour les services de cabinets de replacement n’a jamais été aussi élevée [HBL]. Et la pression est renforcée sur les personnels les moins productifs [ToI]. Ce qui n’empêche pas d’industrie IT indienne de continuer à attirer [HT]. Et apparemment à juste titre : selon IBM, notamment, le marché intérieur indien continue d’afficher une croissance significative [HBL]. Il faut dire que Big Blue se porte bien en Inde, avec quelques 1,4 Md$ de contrats signés sur le marché intérieur au dernier trimestre [HBL].

– Les 3009 plus grosses entreprises indiennes marquent le pas. Elles ont déclaré un bénéfice net en recul de 3,7 % au second trimestre 2008 par rapport au premier, malgré un CA en croissance séquentielle de 4,4 % [FE].

– Quelques bonnes nouvelles arrivent sur le front de la pénurie d’électricité. Au Karnataka (Bangalore), les coupures de courant ont été suspendues dans les zones urbaines et réduites à 7h par jour dans les zones rurales [TH]. Les pluies de la mousson ont enfin commencé à remplir les barrages du Karnataka, ainsi que du Kerala et du Tamil Nadu (Chennai) [TH]. La production électrique reste cependant problématique avec seulement 200 MW de capacité supplémentaire chaque semaine, contre 1000 MW en Chine [ET]. Mais les projets sont là. Des exemptions fiscales ont été accordées aux plus ambitieux [HT]. Tata Power voudrait rapidement investir au moins 3 Md$ dans le nucléaire [HT]. Mais l’avenir est peut-être aussi au bois et… au charbon, plus économiques que le diesel [BS]. Surtout, les échanges d’électricité pourraient être facilités avec l’ouverture officielle de la première place de marché locale pour cette ressource [MN].

– Les industries indiennes des services informatiques et de l’externalisation de processus métiers prennent leurs difficultés à bras le corps. Les entreprises de BPO cherchent ainsi de nouveaux relais de croissance, notamment en s’implantant dans des pays à coût encore plus faible, comme les Philippines [ET]. HCL réfléchit à Singapour pour servir ses clients en Chine [FE]. Plus généralement, les SSII indiennes cherchent à se faire payer plus rapidement : les délais de règlement n’ont quasiment pas cessé d’augmenter depuis un un an, jusqu’à attendre 90 jours pour TCS [HBL]. Tout cela alors que les clients des SSII indiennes s’efforcent de plus en plus de consolider leurs contrats afin de réaliser des économies en limitant le nombre de prestataires [HBL].

– Le marché intérieur indien intéresse Dell. Le constructeur américain veut renforcer sa présence dans une centaine de villes du pays d’ici la fin de l’année, pour mieux séduire les PME locales [BS]. L’objectif : générer 1 Md$ de CA en Inde en 2009 [HBL].

– Où s’installer en Inde ? Lors de mes trois semaines de découverte de l’industrie IT indienne, on m’a expliqué que Gurgeon, grand centre de BPO de la banlieue de Delhi, était en déclin au profit de Noida, ou encore que Bangalore arrivait à saturation alors que Chennai et Hyderabad étaient en pleine explosion. Ce n’est probablement pas tout à fait erroné. Chennai vient d’avoir le feu vert pour la modernisation de son aéroport [ToI]. Hexaware vient de fermer son centre de développement de Gurgoan [HBL]. Mais c’est l’état du Gujarat (Gandhinagar, Ahmedabad, Surat) qui attire le plus d’investissements [ET].

– Le chiffre laisse rêveur : Airtel compte désormais quelques 75 millions d’abonnés ; c’est le quatrième plus gros opérateur mobile au monde [HT]. Droit dans ses bottes, Airtel fait partie des 16 opérateurs GSM indiens qui défient le régulateur local : ce dernier leur a imposer d’interconnecter leurs réseaux avec celui, émergent, de Reliance Communications [HBL]. Un nouveau concurrent mal venu ? Peut-être, à un moment où le ministère des télécommunications veut augmenter la redevance imposée aux opérateurs mobiles pour l’utilisation des fréquences qui leur ont été allouées avec leur licence [ET], et où le projet de mise en œuvre de la portabilité du numéro continue de faire des remous [BS].

– La télévision arrive sur les mobiles indiens, via les simples et modestes réseaux GPRS. Time Broadband Services (TBSL) lance ainsi 15 chaînes mobiles, avec un objectif de 99 canaux, à terme [NewsX]. Bien vu : ce sont les loisirs qui portent la croissance des services mobiles à valeur ajoutée dans les pays émergents [BS].

– En Inde, Siemens va renforcer les équipes de développement pour ses solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM). Siemens emploie quelques 700 développeurs à Pune et compte 2500 clients pour ses outils de PLM, avec un objectif de croissance de 25 % par an [DNA].

Accenture entend poursuivre le développement de ses effectifs indiens. Ceux-ci sont actuellement de 37 000 personnes. Ils devraient atteindre 50 000 d’ici à 5 ans [DNA]. Selon Pankaj Vaish, directeur exécutif du centre de BPO d’Accenture à Bangalore, l’Inde, avec 13 centres de production d’Accenture, concentre la moitié des effectifs des centres de production délocalisés de la SSII.

Vite lu dans la presse indienne du 22 juillet

– Tous les relais de croissance sont bons. C’est en gros le sens des propos de Ram Mynampati, président de Satyam. Selon lui, les perspectives à moyen et long terme pour ses activités sont « très bonnes », malgré des « défis » à court terme. Parmi ces défis, on relève notamment la situation économique aux Etats-Unis (60 % du CA de Satyam). Pour surmonter la situation, Satyam mise sur une croissance de son activité en Asie-Pacifique, Australie, Singapour, et au Moyen-Orient. Tout en prévoyant de s’installer au Mexique ainsi qu’au Chili ou en Uruguay. Satyam a récemment ouvert des installations en Egypte et au Brésil.

Des SMS pour alerter des bouchons. La police de Bangalore vient d’inaugurer un service d’alerte par SMS conçu pour prévenir les voyageurs en route pour l’aéroport d’éventuels bouchons provoqués par des conditions météo exceptionnelles. Bien vu : le jour du lancement du service, 2 millions de messages ont été envoyés pour informer du blocage de l’un des accès à l’aéroport international de Bangalore en raison de la pluie.

– En route pour les Philippines ! L’Economic Times révèle que les entreprises indiennes spécialisées dans l’externalisation des processus métiers ont déjà entamé leur migration vers les Philippines. Et de citer notamment Genpact, Sitel, Intelenet, mais aussi des multinationales telles que Citibank et Accenture. Selon le PDG de Quattro BPO Solutions, Raman Roy, les philippins serait plus doués et plus efficaces que les indiens au niveau des simples salariés, mais le pays manquerait de personnels qualifiés pour les postes d’encadrement et de direction. Des postes dès lors confiés à des indiens.

Dell mise sur les revendeurs pour s’étendre en Inde. Les ventes directes n’ont pas l’air de convenir aux PME indiennes : Dell n’a pas obtenu plus de 2 % de ce marché, selon l’Economic Times. Paul-Henri Ferrand, président de Dell pour la région Asie-Pacifique Sud, indique ainsi son intention de développer son réseau de revendeurs. Et de vanter les mérites du modèle de « build-to-order », susceptible d’aider ses partenaires à réduire leurs coûts.