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Vie des entreprises

– Selon une source citée par The Economic Times of India, TCS se préparerait à rappeler, en Inde, 20 % de ses effectifs dépêchés sur site, aux Etats-Unis. [ET] Un porte-parole de la SSII nie l’affirmation mais rappelle que, positionner un maximum de ressources humaines en Inde est autant dans l’intérêt de TCS que dans celui de ses clients. TCS a par ailleurs signé un contrat de 100 M$ avec le revendeur télécoms britannique 4U. [ET] Sony cherche à externaliser la gestion de son SI. C’est un contrat évalué entre 60 et 100 M$, pour 3 à 5 ans. TCS serait bien placé pour l’emporter. [ET]

– Mauvais temps pour les expatriés indiens. Selon The Hindustan Times, les salariés indiens de Microsoft titulaires de visas H1-B pourraient être parmi les premiers concernés par la vague de suppression de postes annoncée. [HT]

– Mais les salariés indiens de Boieng peuvent se réjouir : ils devraient échapper à la charrette. [ToI]

– Pas congé, chez Accenture, en Inde, jusqu’au 31 mars. [HBL] La SSII entendrait ainsi pouvoir facturer à ses clients des heures supplémentaires et préserver la part variable de la rémunération de ses collaborateurs.

– 18 à 24 mois. C’est, selon Wipro, le temps qu’il devrait falloir attendre avant de voir le retour des « gros » contrats d’externalisation, des contrats qui porteront sur le déploiement de nouveaux produits mais aussi… sur la gestion de l’intégration après des opérations de fusion/acquisition. [ET]

Nokia renforce son tropisme indien. Le constructeur finlandais dispose déjà d’un centre de développement à Chennai ; il vient de nouer un partenariat avec HCL pour la création d’une co-entreprise qui sera dédiée à la commercialisation de produits et services mobiles dans le sous-continent. [ITE]

– Un second campus pour Infosys à Kolkata (Calcutta). La SSII vient de se voir octroyer 100 acres pour étendre son implantation locale. [BS] Parallèlement, elle vient de se voir attribuer la sous-traitance des activités récurrentes du service des impôts sur le revenu, pour 2,5 MdRs, pour 5 ans. [LM] Mais la SSII aurait néanmoins déjà réduit ses effectifs présents sur le territoire des Etats-Unis afin de réduire ses coûts, et poursuivra sa politique de chasse aux salariés les moins performants. [DNA] La part variable des salaires pourrait, quant à elle, souffrir du recul de l’activité outre-Atlantique. [BS]

IBM vient de remporter un contrat de près de 20 $ – sur 8 ans – avec l’opérateur Idea Cellular pour l’intégration de son SI entre deux cercles du Karnataka et du Punjab. [HBL]

Reliance Communications ouvre ses services GSM. [NewsX] Dans le cercle d’Orissa, il proposera une offre commerciale associant ses réseaux CDMA et GSM. [BS]

– Autour de Kolkata (Calcutta), l’opérateur public BSNL prévoit d’ouvrir, courant février, des services de téléconférence. [HT]

– Cela n’aura pas mis longtemps. Mphasis, qui a perdu son PDG il y a peu, vient d’en nommer un nouveau, Balu Ganesh Ayyar, ancien vice-président de HP en charge des services hébergés pour la région Asie-Pacifique. [HBL]

L’inde partiellement coupée d’Internet

Ce vendredi 19 décembre, trois câbles sous-marins majeurs ont été coupés entre l’Europe et la zone Asie/Proche-Orient : Sea Me We3 (SMW3), Sea Me We4 (SWM4) et Flag (réseau Reliance). Selon France Télécom, la coupure serait survenue en Méditerranée, entre la Sicile et la Tunisie, « sur des segments reliant la Sicile à l’Egypte. » Dans un communiqué, l’opérateur hexagonal faisait état de 82 % de capacités hors service vers l’Inde, à 7h44 UTC, sur le trafic voix. Ce lundi matin, le navire de maintenance Raymond Croze doit intervenir pour réparer SMW3 et SMW4. Avec la perspective d’un retour à la normale au 31 décembre. D’ici là, l’essentiel du trafic vers la région concernée est rerouté via l’Amérique du Nord.

Dans les colonnes de Times of India, des responsables de spécialistes du BPO évoquent leurs craintes quant à l’impact de cette importante panne sur leur activité : le reroutage des connexions devrait être source de pertes de paquets, mais aussi de latences élevées. Une latence de l’ordre de 400ms aurait déjà été observée. Attention à se méfier à la faible latence des sites Web des grands médias indiens : ils profitent des services d’Akamai avec, en conséquence, des serveurs cache de proximité un peu partout dans le monde. Internet Traffic Report faisait ce dimanche état d’un délai de réponse de 667ms sur son routeur de référence à Bangalore.

La mauvaise nouvelle, elle est pour l’opérateur Reliance qui essuie là la septième panne sur son réseau Flag en un an.

[MàJ 22/12/2008 @17h40] Selon Times of India qui cite Barthi et Tata Communication, actionnaires de SMW4, celui-ci devrait redevenir pleinement opérationnel d’ici la fin de la semaine; pour SMW3, il faudra attendre la fin de l’année. Même chose pour Flag.

Vie des entreprises

– L’heure des emplettes a sonné ? Infotech Enterprises veut racheter une SSII de rang international spécialisée dans l’automobile. [HBL] Mais les courses fonctionnent aussi pour les entreprises occidentales. General Electrics chercherait ainsi à se développer en Inde par croissance externe. [ToI]

Tech Mahindra diversifie son activité. Et la SSII d’ouvrir une division spécialisée dans la mise à disposition de collaborateurs spécialisés pour les entreprises occidentales. [ET]

– La compagnie Air India veut mettre à jour son SI. Ceux qui ont vu de près un poste de travail Air India comprendront : les terminaux fonctionnement en mode ligne de commande ; c’est assez impressionnant. Mais cette mise à niveau, Air India demande un prêt préférentiel au gouvernement. [FE]

– Subventionner les ventes des équipementiers canadiens. C’est manifestement la stratégie retenue par l’agence canadienne de développement des exportations qui entend subventionner à hauteur de 150 M$ les achats d’équipements GSM de l’opérateur indien Reliance Communications. [ToI] Il faut dire que le déploiement du réseau GSM de Reliance constitue un marché alléchant. Rien que pour les terminaux, il devrait représenter quelque 770 M$. [BS]

Nokia Siemens Networks et Bosch, notamment, cherchent des partenariats dans le Kerala. 17 entrepreneurs indiens se sont ainsi rendus en délégation rencontrer des PDG d’entreprises du Technopark local. [BS]

– Le SaaS, ça marche pour TCS. La SSII vient d’engranger deux importants contrats avec des organisations indiennes désireuses de s’informatiser sans investissement lourd initial. [BS] TCS devrait en outre remporter le marché de l’informatisation de la couverture santé des salariés indiens. [ET]

– Le Moyen-Orient fait partie de ces destinations sur lesquelles les SSII indiennes veulent développer leur activité. Satyam prévoit de s’installer au Qatar. [ITE] Avant de faire des acquisitions en France. [ITE] Parallèlement, la SSII s’associe à l’IIT d’Hyderabad pour ses efforts de R&D en matière de data mining et de logiciel libre. [BS]

– A Chennai, HP s’associe à l’IIT Madras pour un projet de R&D sur les interface homme-machine, conduit en coopération avec l’université de New York. [HBL]

Infosys profite à plein de sa relation avec British Telecom. L’opérateur britannique serait devenu un client à plus de 100 M$ pour la SSII. Il figure dans son « top 3 ». [ET] A Bangalore, le SSII récompense financièrement ses salariés qui arrivent plus tôt et évitent les bouchons. [ToI]

Cisco vient de geler ses programmes de recrutement pour l’Inde, en raison d’un effort global de réduction des coûts. [DNA]

– L’Inde réussit à Dell. Le constructeur vient d’enregistrer une croissance annuelle de 48 % de son CA local, pour une progression de 77 % de ses volumes de ventes. [HBL]

Oracle ouvre un centre de R&D conjoint avec Wipro à Bangalore. [HBL]

– Les SSII SAP, la terre promise ? Infosys et Wipro évalueraient les opportunités de rachat de SSII européennes spécialistes de SAP telles que BearingPoint et IDS Scheer. [ET]

Vie des entreprises

– Après Infosys, c’est au tour de Satyam de maintenir ses prévisions de recrutement pour l’exercice fiscal en cours. Pour celui-ci, il s’agit de 15 000 personnes. [HT] Mais, compte tenu de l’attrition, la croissance nette des effectifs devrait porter sur 8 000 collaborateurs. Satyam emploie actuellement plus de 50 000 personnes. Mais, la branche BPO de Satyam doit faire face au départ de son PDG, Venkatesh Roddam, remplacé – pour l’intérim – par Vijay Rangineni, directeur opérationnel. [HBL]

– De son côté, Tata Business Support Systems, la branche BPO interne du groupe Tata, prévoit de recruter 5000 personnes dans des zones rurales de l’Inde, sur cinq ans. [HT]

– Trop optimiste ? L’éditeur Softline prévoit de lever 10 MRs à l’occasion d’une entrée en bourse programmée pour juin prochain. Cette levée de fonds doit permettre le développement des infrastructures de Softline à Hyderabad, ainsi que son expansion à l’étranger. [BS]

– Philanthrope ? Dell vient d’ouvrir un centre éducatif à Hyderabad, doté de vingt PC, d’instruments de musique, et d’une bibliothèque. Le tout pour 40 000 $. [BS]

– Jaithirth Rao, directeur du conseil d’administration d’EDS pour la région Asie-Pacifique et fondateur de Mphasis, vient de quitter ses fonctions. Pour motifs personnels, officiellement. [HBL]

– On va attendre. British Telecom vient de suspendre ses projets de cession de sa participation dans l’entreprise indienne Tech Mahindra. La faute au contexte économique peu favorable. [ET]

– On se calme. Reliance Communications prévoit de réduire ses investissements. Au cours des deux derniers exercices fiscaux, l’opérateur a investi quelques 5 MRs. Officiellement, il ne s’agit que de tenir compte de l’aboutissement de certains projets lourds. [DNA] Ce qui n’empêche pas Reliance Communications de prévoir le développement d’une SEZ sur son campus de Mumbai. [HBL]

Polaris Software, un éditeur installé à Chennai, s’apprête à profiter de la crise pour faire ses courses aux Etats-Unis. Il s’agit d’acheter un spécialiste des solutions pour le secteur de l’assurance. Ni son nom, ni le montant de la transaction n’ont été communiqués. [FE]

IBM se voit en leader sur le marché indien des services informatiques. Et de s’appuyer sur une étude IDC lui attribuant 9,6 % du marché local. [ITE]

– De son côté, TCS a obtenu le marché de l’association de PME/PMI Pithampur Audyogik Sangathan, pour un montant non communiqué. [BS] Mais aussi un contrat d’e-gouvernance auprès de l’état de l’Orissa. [BS] Ainsi qu’un contrat pour la production des passeports. [FE]

Infotech Enterprises a quant à lui obtenu la prorogation de son contrat d’externalisation pour Bombardier Transportation. [HBL]

Schlumberger va installer une usine près de Pune, dans l’état du Maharastra. A priori, c’est pour 2010, avec des effectifs de 1000 personnes. [BS]

– Les activités de support SI de Lehman Brothers en Inde seront reprises par le japonais Nomura Holdings. 3000 emplois de sauvés. Pour le moment. [HT]

Tektronics va développer ses activités de R&D en Inde. Déjà, 85 % des nouveaux produits lancés depuis deux ans ont été développés dans le sous-continent. [ITE]

Les SSII indiennes n’affichent plus la même sérénité face à la crise

La récente faillite de la banque américaine Lehman Brothers fait des remous jusque dans le sous-continent indien. Jusqu’ici, la crise financière mondiale était plutôt présentée sous l’angle d’une opportunité. Les SSII indiennes ne cessaient de clamer à qui voulait l’entendre que, poussées par le besoin de réaliser des économies supplémentaires, les entreprises occidentales allaient se jeter dans leurs bras. Mais ce discours semble avoir fait long feu. Ranil Ambani, le président du conseil d’administration de Reliance Capital, l’assure désormais : « l’Inde ne peut pas rester immunisée contre la crise financière globale. »

Une préoccupation croissante

Dans The Hindu, Wipro reconnaît qu’il perd un client avec la faillite de Lehman Brothers. Mais en minimise l’impact : cette banque ne lui aurait apporté qu’un chiffre d’affaires « modeste », avec une petite centaine d’employés expatriés sur site. Satyam réfute tout impact direct sur son activité mais se déclare désormais « concerné » par les développements de la crise aux Etats-Unis. Dans DNA, Ganapathy Subramaniam, président de TCS Financial Solution, résume l’ambiance : « il est difficile de prévoir l’impact direct de ces événements, mais le scenario qui commence à se dégager inquiète de plus en plus. » A contre-courant de la tendance, V Balakrishan, directeur financier d’Infosys, continue d’afficher la confiance : Lehman Brothers, Merrill Lynch et Bank of America (qui doit racheter Merrill Lynch, NDLR) « sont nos clients mais cela n’aura pas d’impact sur notre chiffre d’affaires ; tout dépend de qui paie. Dans le cas présent, ce sera désormais Bank of America, notre plus gros client. »

Recul en bourse

Dans The Economic Times, un analyste relève que les marchés sont prudents, sinon inquiets : c’est 40 à 45 % du chiffre d’affaires du top 5 des SSII indiennes, généré par les services bancaires et financiers, qui est exposé. En bourse, cette inquiétude est déjà perceptible. Comme le relève DNA, l’action TCS, à Mumbai, a perdu 1,61 % mardi, contre 0,64 % pour celle d’Infosys mais 3,21 % pour celle de Satyam. Plus globalement, les valeurs IT ont perdu 1,44 % à Bombay ce mardi avec des pertes de l’ordre de 2 à 4 % pour Wipro, Mphasis, Tech Mahindra ou encore Aptech. HCL est parvenu à rester dans le vert. Comme insensible au contexte, HCL prévoit d’ailleurs de réaliser trois ou quatre acquisitions, aux Etats-Unis, dans le secteur des services financiers. 

Vite lu dans la presse indienne

Au programme de la presse indienne, cette semaine du 25 août, on revient bien sûr la stratégie de croissance externe des SSII indiennes, après le rachat d’Axon par Infosys. On parle aussi campagne présidentielle aux US, suicide à Bangalore, inflation, énergie, environnement, et ressources humaines.

– L’industrie indienne des services informatiques semble avoir engagé sa saison des acquisitions. On l’a vu avec Infosys ; Wipro a dévoilé ses intentions, malgré une grande prudence affichée. [ET] HCL s’est offert l’américain Control Point. [BS] De manière générale, il s’agit de lutter contre le ralentissement économique aux Etats-Unis avec de la croissance externe. [ET] Mais pour beaucoup, le ralentissement des dépenses IT pourrait durer « un certain temps ». [DNA] Mais, en bourse, les entreprises IT sont portées par la faiblesse de la roupie [HBL][BS]. Certaines valeurs disposeraient même de belles réserves de croissance. [ET] Au final, le marché indien des services informatiques pourrait atteindre 8,1 Md$ en 2011. [ET] Un renforcement des taux d’utilisation des effectifs serait tout de même bienvenu. [ET]

– Le salut est dans le SOA ? En Inde, ce marché pourrait progresser de 49 % entre 2006 et 2009. 20 % des plus gros clients SAP locaux – soit 300 gros budgets – devraient se laisser convaincre. [BS]

– Le candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine Barack Obama ne fait pas recette en Inde. Ses positions opposées à l’externalisation offshore sont reprises par la presse locale mais commentées avec circonspection. Pour le président de Genpact, par exemple, « il y a une grosse différence entre ce que l’on dit avant l’élection et ce que l’on fait après. » [FE][HBL]

– Fait-il bon vivre à Bangalore ? On y compte environ 200 suicides par mois. Selon l’OMC, le ratio est 17 suicides pour 100 000 habitants, le plus élevé en Inde devant New Delhi, Mumbai et Chennai qui affichent des ratios de 10, 12 et 11 respectivement. [IBN] Principale cause de suicides : le stress, professionnel dans les entreprises IT, et financier. [ToI]

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Vite lu dans le presse indienne

– L’inflation continue d’alimenter les préoccupations des économistes indiens, avec un bond à 12,44 % la semaine dernière [TH]. Selon le cabinet Dun & Bradstreet, l’inflation devrait rester supérieure à 10 % jusqu’à la fin de l’année [BS]. De son côté, la banque centrale indienne s’inquiète d’un risque de recul de l’investissement des entreprises pour la période 2008/2009 [FE][ET]. Déjà, quelques DRH préviennent : la situation économique globale devrait conduire à une contraction des volumes de recrutement [FE]. D’ailleurs, la demande pour les services de cabinets de replacement n’a jamais été aussi élevée [HBL]. Et la pression est renforcée sur les personnels les moins productifs [ToI]. Ce qui n’empêche pas d’industrie IT indienne de continuer à attirer [HT]. Et apparemment à juste titre : selon IBM, notamment, le marché intérieur indien continue d’afficher une croissance significative [HBL]. Il faut dire que Big Blue se porte bien en Inde, avec quelques 1,4 Md$ de contrats signés sur le marché intérieur au dernier trimestre [HBL].

– Les 3009 plus grosses entreprises indiennes marquent le pas. Elles ont déclaré un bénéfice net en recul de 3,7 % au second trimestre 2008 par rapport au premier, malgré un CA en croissance séquentielle de 4,4 % [FE].

– Quelques bonnes nouvelles arrivent sur le front de la pénurie d’électricité. Au Karnataka (Bangalore), les coupures de courant ont été suspendues dans les zones urbaines et réduites à 7h par jour dans les zones rurales [TH]. Les pluies de la mousson ont enfin commencé à remplir les barrages du Karnataka, ainsi que du Kerala et du Tamil Nadu (Chennai) [TH]. La production électrique reste cependant problématique avec seulement 200 MW de capacité supplémentaire chaque semaine, contre 1000 MW en Chine [ET]. Mais les projets sont là. Des exemptions fiscales ont été accordées aux plus ambitieux [HT]. Tata Power voudrait rapidement investir au moins 3 Md$ dans le nucléaire [HT]. Mais l’avenir est peut-être aussi au bois et… au charbon, plus économiques que le diesel [BS]. Surtout, les échanges d’électricité pourraient être facilités avec l’ouverture officielle de la première place de marché locale pour cette ressource [MN].

– Les industries indiennes des services informatiques et de l’externalisation de processus métiers prennent leurs difficultés à bras le corps. Les entreprises de BPO cherchent ainsi de nouveaux relais de croissance, notamment en s’implantant dans des pays à coût encore plus faible, comme les Philippines [ET]. HCL réfléchit à Singapour pour servir ses clients en Chine [FE]. Plus généralement, les SSII indiennes cherchent à se faire payer plus rapidement : les délais de règlement n’ont quasiment pas cessé d’augmenter depuis un un an, jusqu’à attendre 90 jours pour TCS [HBL]. Tout cela alors que les clients des SSII indiennes s’efforcent de plus en plus de consolider leurs contrats afin de réaliser des économies en limitant le nombre de prestataires [HBL].

– Le marché intérieur indien intéresse Dell. Le constructeur américain veut renforcer sa présence dans une centaine de villes du pays d’ici la fin de l’année, pour mieux séduire les PME locales [BS]. L’objectif : générer 1 Md$ de CA en Inde en 2009 [HBL].

– Où s’installer en Inde ? Lors de mes trois semaines de découverte de l’industrie IT indienne, on m’a expliqué que Gurgeon, grand centre de BPO de la banlieue de Delhi, était en déclin au profit de Noida, ou encore que Bangalore arrivait à saturation alors que Chennai et Hyderabad étaient en pleine explosion. Ce n’est probablement pas tout à fait erroné. Chennai vient d’avoir le feu vert pour la modernisation de son aéroport [ToI]. Hexaware vient de fermer son centre de développement de Gurgoan [HBL]. Mais c’est l’état du Gujarat (Gandhinagar, Ahmedabad, Surat) qui attire le plus d’investissements [ET].

– Le chiffre laisse rêveur : Airtel compte désormais quelques 75 millions d’abonnés ; c’est le quatrième plus gros opérateur mobile au monde [HT]. Droit dans ses bottes, Airtel fait partie des 16 opérateurs GSM indiens qui défient le régulateur local : ce dernier leur a imposer d’interconnecter leurs réseaux avec celui, émergent, de Reliance Communications [HBL]. Un nouveau concurrent mal venu ? Peut-être, à un moment où le ministère des télécommunications veut augmenter la redevance imposée aux opérateurs mobiles pour l’utilisation des fréquences qui leur ont été allouées avec leur licence [ET], et où le projet de mise en œuvre de la portabilité du numéro continue de faire des remous [BS].

– La télévision arrive sur les mobiles indiens, via les simples et modestes réseaux GPRS. Time Broadband Services (TBSL) lance ainsi 15 chaînes mobiles, avec un objectif de 99 canaux, à terme [NewsX]. Bien vu : ce sont les loisirs qui portent la croissance des services mobiles à valeur ajoutée dans les pays émergents [BS].

– En Inde, Siemens va renforcer les équipes de développement pour ses solutions de gestion du cycle de vie des produits (PLM). Siemens emploie quelques 700 développeurs à Pune et compte 2500 clients pour ses outils de PLM, avec un objectif de croissance de 25 % par an [DNA].

Accenture entend poursuivre le développement de ses effectifs indiens. Ceux-ci sont actuellement de 37 000 personnes. Ils devraient atteindre 50 000 d’ici à 5 ans [DNA]. Selon Pankaj Vaish, directeur exécutif du centre de BPO d’Accenture à Bangalore, l’Inde, avec 13 centres de production d’Accenture, concentre la moitié des effectifs des centres de production délocalisés de la SSII.

Vite lu dans la presse indienne

– Avis de tempête sur l’économie indienne. Selon Ratan Tata, président du groupe éponyme, le ralentissement économique aux Etats-Unis « est perceptible et […] l’Inde n’est pas immunisée contre ce ralentissement. » Et d’ajouter que ce ralentissement « touche l’Europe et devrait nous toucher aussi. » [ET]

IBM fait évoluer sa stratégie pour le marché indien. Le géant américain vient de décider de se concentrer sur le marché des PME : selon NewsX, les dépenses SI des PME afficheraient une croissance deux fois supérieure à celle des grandes organisation en Inde. Pour l’heure, IBM se contente de 13 % de parts de marché sur les PME. [NewsX]

– Le Dow Jones fait son entrée en Inde. C’est Rupert Murdoch qui a lui même inauguré cet index de cotation boursière local ce lundi. Le Dow Jones indien suivra les 30 actions les plus performantes du Bombay Stock Exchange et du National Stock Exchange. Pour l’heure, le top 5 est trusté par Reliance Industries, Infosys, HDFC, Barthi Airtel, et Toubro. [DNA]

– Quelle surprise… Jaguar-Land Rover, récemment racheté par le groupe Tata, vient de retenir… Tata Consultancy Services (TCS) pour les chantiers de système d’information, sans préciser lesquels. [ET]

– Après les télécoms, le foot. Anil Ambani, président de Reliance Communications et sixième homme le plus riche au monde selon Forbes, veut s’offrir un club de foot, anglais, Newscastle United. Il est prêt à débourser 260 M£. Et tant pis si l’actuel propriétaire ne voit là que rumeurs infondées. [DNA]

– De quoi donner des frissons aux Robins des toits. A Mumbai, Cogent EMR Solutions estime que les émissions électromagnétiques des relais de téléphonie mobile dépassent de très les niveaux recommandés pour la santé des personnes : par endroits, l’entreprise a relevé des puissances de l’ordre de 1000 mW/cm2 ! [NewsX]

Vite lu dans la presse indienne du 1er août

– La recherche de l’auteur de l’e-mail de revendication des attentats d’Ahmedabad prend une tournure impressionnante : The Economic Times explique que la section anti-terroriste de la police de Mumbai a obtenu l’aide du Nasscom pour mener une fouille systématique de tous les ordinateurs personnels des habitants de la résidence Gunina Cooperative Housing Society où résidait Kenneth Haywood. Dans le Pune Mirror, on apprend que la police a subi un sérieux revers à Ahmedabad avec la disparition des enregistrements des caméras de surveillance qui auraient pu permettre de voir le visage des terroristes : « les fichiers ont été soit effacés, soit écrasés par de nouveaux enregistrements, » explique le quotidien.

– D’ici un an et demi, la région de Pune bénéficiera de 11 centrales électriques de cogénération pour une capacité de 185MW. Globalement, ce sont quelques 55 projets de centrales de cogénération qui ont été approuvés dans l’état du Maharastra pour une capacité totale de 1000 MW.

– Il n’y a pas qu’en Europe que les consommateurs sont mécontents des hotlines. The Economic Times relève, sans donner de chiffre précis, que « beaucoup » d’indiens partagent de sentiment. Principales de sources de mécontentement : des automates complexes, des interlocuteurs incompétents, le refus de prendre en compte une plainte au motif qu’elle serait « frivole » ; le refus de fournir des références de suivi de plainte ; le refus de laisser les consommateurs communiquer avec un supérieur ; et enfin le coût des appels aux hotlines.

– L’industrie IT indienne veut savoir à quelle fiscalité se ranger. The Economic Times explique qu’elle vient de demander au gouvernement indien de lui préciser si ses productions relèvent des services ou des biens.

– DNA Money explique que Reliance Communications, le premier opérateur mobile indien, n’achèvera son réseau GSM qu’en 2009. Le pays compte 23 zones de couverture ; Reliance Communications n’est présent en GSM que dans 8 d’entre elles. Pour l’heure, l’opérateur compte 43 millions d’abonnés CDMA contre seulement 8 millions d’abonnés GSM. The Times of India relève de 24% au premier trimestre, clos le 30 juin, à 15,12 MRs.