Les forces de l’ordre indiennes viennent de déloger les derniers terroristes embusqués à Mumbai. Le bilan officiel fait état de 295 blessés et 195 morts. [DNA] Mais alors que ces attaques visaient clairement à déstabiliser l’économie du pays, les réactions, du côté industrie IT, n’ont pas manqué de se faire entendre.
Dans les SSII installées en Inde, les attentats de Mumbai auraient donné lieu à un renforcement de la sécurité des campus, notamment chez Infosys et Wipro. [HT] Ce ne serait pas un luxe : en juillet dernier, DNA Sunday revenait sur les failles de la sécurité physique à Electronic City, en banlieue de Bangalore. Plus loin, certains industriels tels que Dell seraient allés jusqu’à interdire à leurs collaborateurs de se rendre en Inde. [ToI] Ce qui n’empêche pas le Nasscom, la chambre syndicale du patronat des SSII en Inde, d’affirmer, profil haut, que « nous ne plierons pas devant la terreur. » [ET] Une attitude un bien bravache déjà observée à la suite des attentats de Bangalore et d’Ahmedabad, cet été.
Mais si Twitter et les Blogs ont largement participé de la couverture des attentats [ToI], c’est la question du rôle des TIC dans leur préparation qui est désormais posée. Et, comme cet été, le service Blackberry de RIM attire à lui l’attention des autorités indiennes. [FE] Selon le Financial Express, le gouvernement indien pourrait à nouveau chercher à faire pression sur RIM afin d’obtenir des capacités d’interception des communications électroniques transitant sur son territoire, vie le service BlackBerry. En fait, selon IBN Live, les terroristes communiquaient entre eux via des smartphones RIM.
Par ailleurs, les toiles indienne et pakistanaise auraient fourmillé d’incidents précurseurs, dès la mi-novembre. [NewsX] Des groupes de hacker des deux pays se seraient ainsi livré à une véritable guerre électronique, par sites Web interposés, allant jusqu’à défigurer des sites très officiels tels que ceux des compagnies gazières ONGC et OGRA. Le tout n’ayant que suivre une vague de piratage de groupes opposants sur le site de réseautage de Google, Orkut, très populaire dans la région.
[MàJ. 21h54] Selon ITE, les enquêteurs auraient remonté la trace de l’e-mail de revendication de l’offensive sur Mumbai – issu d’un compte GMail – jusqu’à un proxy installé en Russie et seraient actuellement en contact avec un hacker russe afin de remonter au-delà du proxy. Selon The Hindu, l’e-mail aurait été envoyé depuis le Pakistan.