India

Posts Tagged ‘WiMax’

Nouveau retard pour la 3G indienne

Le processus d’attribution par enchères des licences 3G indiennes (pour les opérateurs privés) ne devrait pas, en définitive, commencer le 7 décembre prochain. La rumeur d’un nouveau report, à la mi-janvier, court depuis début octobre, alimentée notamment par la non publication, à la date prévue du 29 septembre, du document de référence du ministère indien des télécommunications sur ce processus d’enchère – document qui intègre notamment les règles du processus, de paiement, les fréquences disponibles, etc. Selon le Financial Express, une conférence préalable au lancement des enchères doit se tenir ce lundi 16 novembre, enchères reprogrammées pour le 14 janvier.

Mais nos confrères de DNA India, s’attendent à ce que l’attribution des licences 3G aux opérateurs mobiles privés attende le prochain exercice fiscal, qui doit commencer début avril 2010. De quoi conforter un peu plus l’avance prise par les opérateurs publics BSNL et MTNL, seuls aujourd’hui autorisés à proposer un service 3G commercial dans le sous-continent.

Ce qui n’empêche pas des acteurs étrangers de poids de suivre de près l’évolution de la situation en Inde. Google pourrait ainsi, via une joint-venture, participer aux enchères, pour la 3G ou pour WiMax, voire pour les deux – les enchères étant concomitantes. Intel, de son côté, aurait jeté son dévolu sur des fréquences WiMax, via sa filiale Intel Capital.

Des Dell ou HP misent quant à eux sur les partenariats pour vendre des ordinateurs portables intégrant un modem 3G. Avec MTNL pour le premier. Pour l’heure, HP s’est refusé à évoquer les noms des opérateurs avec lesquels il est en discussion.

Les parlementaires indiens face à un agenda IT très chargé

Mi-mai, les indiens ont décidé de donner de nouveau au Parti du Congrès (centre-gauche, laïc) la majorité des sièges de leur parlement. De quoi conforter dans sa politique le premier ministre Manmohan Singh et la présidente du Parti du Congrès, Sonia Gandhi, veuve de feu Rajiv Gandhi.

Mais l’agenda est chargé dans un pays frappé par la crise – et peut-être plus que certaines voix ne voulaient bien le laisser entendre il y a seulement quelques semaines ; l’Inde vient d’entrer officiellement en déflation alors que, l’été dernier, l’inflation dépassait les 10 %… – et dont certains projets, comme l’attribution des licences 3G, ont pris un retard conséquent.

Accélérer le développement du haut débit sans fil

Justement, les opérateurs privés, qui voient déjà leurs concurrents publics BSNL et MTNL déployer leurs premiers réseaux 3G, ont bien signifié au ministère indien des télécommunications la nécessité de placer l’attribution, par système d’enchères, des licences 3G, parmi les priorités de son agenda. Et d’ajouter à cela la question des ressources en fréquences afin d’autoriser le développement du haut débit sans fil, Wimax en tête, et en particulier dans les zones rurales. Souffrant d’une infrastructure téléphonique historique limitée, l’Inde a, de fait, du mal à faire décoller le haut débit dans ses frontières sur les seuls réseaux du câble et du téléphone : fin avril 2009, le régulateur local, le TRAI, recensait un peu de 6,3 millions d’abonnés au haut débit fixe dans le pays, contre 4 millions un an plus tôt et 2,4 millions fin avril 2007… Une croissance au rythme d’une tortue, surtout en comparaison de l’explosion du téléphone mobile dans le sous-continent : plus de 400 millions d’abonnés fin avril dernier, contre près de 270 millions fin avril 2008 et 171 millions à la même date en 2007 !

Mais, même là, les opérateurs GSM se sentent à l’étroit dans leurs bandes de 4,4 MHz et souhaitent obtenir 6,2 MHz. Et, dans les zones rurales, se pose encore la question du service public universel.

En attendant, la question des licences 3G reste toujours aussi problématique : les ministères impliqués, finances et télécommunications, n’ont toujours pas trouvé de terrain d’entente. Pour rassurer, le ministère des finances assure que l’attribution de ces licences sera inscrite au prochain budget, lequel doit être présenté début juillet.

Aider des SSII menacées par le retour du protectionnisme

Mais ce n’est pas tout. Les SSII et entreprises de BPO, qui encaissent actuellement le choc de la récession mondiale – quand bien même TCS assure que la demande, en matière d’outsourcing, a cessé de décliner –, veulent recevoir un coup de pouce du gouvernement indien. Et, notamment, des garanties pour l’extension dans le temps des exemptions fiscales liées aux STPI. Mais aussi l’accélération de certains projets de modernisation de l’administration indiens, projets lucratifs avec lesquels les SSII indiennes comptent compenser, un temps, la faiblesse de la croissance de leurs exportations.

D’autres questions de fiscalité sont également à l’ordre du jour, comme celle de la taxe FBT (Fringe Benefit Tax) qui taxe les avantages consentis par les entreprises à leurs salariés, comme leur téléphone mobile, les frais de scolarité de leurs avantages, l’assurance santé, etc.

Pour les SSII indiennes, il s’agit simplement de retrouver toute leur compétitivité sur le marché international.

Avec 2,2 millions de salariés et une contribution à la croissance nationale annuelle de 6 %, l’industrie IT indienne ne devrait pas trop peiner à se faire entendre. Et tant pis si, pour certains, en occident, la fiscalité particulièrement avantageuse dont profitent les SSII indiennes pourrait être considérée comme une forme de distorsion de concurrence…

Vie des entreprises

Axon n’est qu’un début. HCL Technologies indique qu’il entend procéder à d’autres acquisitions, à court terme, avec, en ligne de mire, des spécialistes des services d’ingénierie, de l’environnement Blackberry, de SAP, et du BPO. [ET]

– Le PDG de Mphasis (EDS), Jeya Kumar, vient de démissionner, « pour saisir des opportunités de carrière externes » a expliqué la SSII. Jeya Kumar occupera sa fonction jusqu’à ce qu’un remplaçant soit nommé. Jeya Kumar a été nommé PDG de Mphasis en… février 2008. [HBL] Son départ sera-t-il lié aux procédures d’économies en vigueur ? La SSII va chercher à concentrer ses implantations à Bangalore, mais aussi et surtout à réduire sensiblement les émoluments des membres de son conseil d’administration et de sa direction – jusqu’à 45 % ! [BS]

Wipro étoffe son offre, avec des services liés à la reprise d’activité, dont notamment l’automatisation des workflows et des processus associés. [TMN] Et de se lancer dans le SaaS sur le marché de l’informatique hospitalière. [ITE] Tout en préparant trois acquisitions dans le domaine des services d’infrastructure. [DNA]

Satyam vient de conclure un partenariat avec l’éditeur K2 afin de développer des solutions de gestion des processus métier (BPM) sur plateformes Microsoft. [HBL]

Infosys vient de remporter un important contrat avec la banque du Punjab visant à informatiser les 1 300 implantations locales de l’institution. [FE]

TCS roule pour l’écurie Ferrari de Formule 1. Et ce, pour les trois prochaines années. [HBL] Et quitte à verser dans la mécanique, la SSII a aussi décroché un contrat avec Ducati. [HT]

– La crise économique n’a pas empêché Cognizant d’empocher plusieurs contrats de 50 à 100 M$, dont l’un avec client nord américain existant, pour des développements Oracle, ou encore d’autres avec Deutsche Telekom et Healthnet. [ToI] Ni GenPact de remporter un gros contrat avec Hyatt, ou encore Infosys, avec AstraZeneca. [ToI]

Infrasoft, un éditeur de solutions pour la banque et services financiers installé à Mumbai, s’apprête à réaliser deux acquisitions en Europe et quatre aux Etats-Unis, pour un montant total de 30 M$. [BS]

HP cherche à toucher au-delà des grandes villes indiennes, notamment dans les états du Guajarat et du Rajasthan. [HBL]

Intel prévoit d’aider les équipementiers et les opérateurs WiMax en Inde, ne serait-ce qu’en matière de promotion, afin d’aider au décollage de cette technologie dans le sous-continent. [ITE] Le fondeur vient par ailleurs de lancer « Net Yatra », une opération de sensibilisation et de formation à Internet. [FE] A cela, il convient d’ajouter le programme de formation Intel Teach lancé à Hyderabad. [HBL] Ainsi que 23 M$ d’investissements dans des entreprises indiennes. [ET]

– De son côté, Microsoft peut de targuer d’avoir signé avec 70 startups indiennes dans le cadre de programme BizSpark, un programme… gratuit de mise à disposition de certaines de ses solutions. De quoi mieux les faire connaître. [HT]

IBM s’occupera des serveurs, des infrastructures de stockage, des services réseau et du logiciel d’administration de la banque privée Madhav Nagrik Sahakari, pendant 5 ans, pour un montant non communiqué. [ITE]

– Les salariés indiens de Motorola n’échapperont pas à la curée. 100 d’entre eux vont être remerciés. [HBL]

Tata Teleservices prépare le déploiement de son réseau GSM. C’est Nokia Siemens Network qui a remporté le gros lot pour la fourniture des équipements d’infrastructure. Le montant précis du contrat n’est pas connu, mais Tata Teleservices avait précédemment indiqué vouloir investir 1,5 Md$ en deux ans pour le déploiement national de son réseau GSM. [HBL]

– Améliorer sa connexion IP internationale. C’est la volonté de l’éditeur Polaris, installé à Chennai, qui vient de s’offrir un réseau privé MPLS auprès de Verizon.

Vite lu dans la presse indienne

– Après l’offensive terroriste de Mumbai, les entreprises IT renforcent la sécurité sur leurs campus. [HBL][HT] Les événements ont notamment rappelé de mauvais souvenirs à Hyderabad. Infosys, Microsoft ou encore Satyam, pour n’évoquer qu’eux, auraient largement raffermi la sécurité physique de leurs installations. Les ventes de matériels de sécurité – caméra, détecteurs de métaux, etc. – seraient au beau fixe. [ToI] Bluffées par le niveau de sophistication des attaques de Mumbai, les entreprises du secteur marchand demandent de l’aide pour sécuriser leurs installations. [IE] Reste que la menace semble généralisée : alors que les aéroports indiens ont été placés en alerte maximale, un coup de fil anonyme vient de menacer d’attentats à Bangalore. [TH]

– Les SEZ, ces zones à fiscalité réduite continuent d’être l’objet de débats en Inde. De nombreuses entreprises IT s’y sont implantées pour profiter de niveaux d’imposition réduits. Mais pas encore assez. Ainsi, les administrateurs des SEZ militent-ils actuellement pour que l’imposition sur les revenus des sociétés implantées en SEZ ne soit plus calculé que sur le CA généré dans les SEZ, un CA à dissocier donc de celui généré par les autres implantations éventuelles. [BS] L’Inde compte 531 SEZ pour environ 20 Md€ d’exportations attendus pour l’exercice fiscal 2008-2009. Mais la crise économique mondiale contribuerait au ralentissement de certains projets de nouvelles SEZ. [BS] Quoique. Au Tamil Nadu (Chennai), de nouvelles SEZ devraient attirer jusqu’à 39 M€ d’investissements. [BS] Les parcs technologiques de Madurai et Tiruchi, situés en SEZ, seraient déjà pleinement réservés. [TH] Mais au Kerala, les entreprises du GTech, installées en Technopark, veulent obtenir du gouvernement une réduction de leurs loyers ; ils seraient 15 % plus chers qu’à Bangalore ou Chennai. [BS]

– L’Inde s’apprête à réviser sa législation, datant de 2000, afin de pénaliser la cybercriminalité. Jusqu’à la pédopornographie sur Internet. [ET] L’Inde devrait adopter la même ligne que l’Union Européenne.

– L’Inde aussi se met à l’heure des campagnes électorales sur Internet. [IBN] Il faut dire que, même si elle souffre notamment d’infrastructures défiantes pour fournir largement des accès à Internet à haut débit, l’Inde se place au quatrième rang des nations mondiales en nombre d’internautes. [ITE] Le nombre d’adresses IP utilisées en Inde aurait progressé de 23 % à 2,6 millions, au troisième trimestre 2008. [HBL] Et pour aider la croissance, l’opérateur public BSNL propose un ordinateur pour 62 $ en plus d’un abonnement à Internet. [ITE]

– Une belle opportunité en vue pour les SSII : l’Etat de l’Haryana veut informatiser la gestion de sa fiscalité. Un projet à plus de 600 MRs. [FE] Autre opportunité en vue : l’informatisation des industriels de l’énergie, programmé pour l’horizon 2012. [BS] Et il faut ajouter à cela les projets des banques chinoises de multiplication des distributeurs automatiques de billets. [ITE]

– Le retournement de conjoncture ne fait pas que des malheureux. Alors que ingénieurs tous frais émoulus des instituts indiens de technologie (IIT) commenceraient à peiner à trouver place au sein des grandes SSII locales, les startups en profiter pour recruter à bon compte. [BS] Au Punjab, les licenciements ont néanmoins commencé. [FE] Dans l’IIT d’Hyderabad, les cours de .Net, SharePoint, Oracle et SQL Server commencent à voir baisser leurs effectifs. [HBL]

L’inflation continue son reflux, à un peu plus de 8 % sur un an. [NewsX] Mais la croissance aussi ralentit, à 7,6 % au second trimestre de l’exercice fiscal en cours. [ToI]

– La situation reste mauvaise sur le front de l’électricité. L’état du Tamil Nadu (Chennai) limite ainsi à 20h l’approvisionnement par le réseau des industries. Et a réduit de 40 % leur autorisation de consommation. [FE] La situation n’est guère meilleure du côté d’Hyderabad. [TH] Ou encore au Karnataka (Bangalore) où il faut compter avec 2h de coupure par jour, en ville, et jusqu’à 12h dans les villages. [ITE]

– La portabilité du numéro fait à son tour, après la 3G, les frais des tensions entre le régulateur indien et le ministère local des télécommunications. Tous deux ne cachent plus leur désaccord sur la procédure à mettre en place. [HBL] Reste que, en 2010, l’Inde devrait compter 500 millions d’utilisateurs du téléphone mobile, contre 325 millions aujourd’hui. [HBL] Pour un chiffre d’affaires de 54 Md$ en 2012. [HBL] Les enchères pour les licences 3G doivent commencer en décembre ; les opérateurs publics MTNL et BSNL devraient pouvoir ouvrir leurs services dès mars 2009. [NewsX] Pour WiMax, le processus devrait s’achever en janvier. [HBL]

Vite lu dans la presse indienne

– La récession est là, selon 69 % des gestionnaires de fonds d’investissement sondés par Merrill Lynch. Il y a un mois, seulement 44 % des sondés percevaient les effets de la crise financière sur l’économie réelle. [ToI]

– La crise économique touche aussi l’Inde. Et ses premiers effets se font ressentir sur les recrutements. Les instituts indiens de management commencent en effet à courtiser les entreprises IT locales, faute de déboucher dans le secteur traditionnel de la banque, les services financiers et l’assurance. [ToI] De leur côté, les jeunes diplômés des instituts technologiques commencent à recevoir des lettre de « regret », sur l’air de « désolé, on ne peut plus vous engager. » 15 étudiants de l’IIT Kharagpur, le plus ancien IIT indien, ont reçu des lettres de ce type de la part de trois entreprises IT américains de premier rang. [ET] Le salaire d’entrée dans l’entreprise devait être 10 700 euros annuels. Mais la crise à de bons côtés pour les SSII : elle contribuerait à faire chuter l’attrition dans leurs rangs. [ET]

En bourse, c’est la chute aux enfers. Le Sensex, le principal indicateur de la bourse de Mumbai, a reculé brutalement 21 207 points début janvier, à moins de 10 000 points, son plus bas depuis février 2006. [ToI] Mais pendant ce temps, l’inflation recule, à 11,44 %. [MM]

– Il n’y a pas de petites économies. Selon des salariés de TCS, la SSII aurait commencé à déployer des mesures de réduction des coûts drastiques : l’entreprise ne fournit plus de stylos et il n’y a plus de serviettes pour les mains des salariés, aux toilettes. [DNA] Chez Cognizant, c’est la subvention patronale des déjeuners qui aurait été supprimée, de même que celle portant sur les trajets domicile/travail.

– L’industrie IT peut bien essayer de nier l’impact de la crise financière sur son activité, il y a un indicateur qui ne trompe pas : l’activité hôtelière. Et là, oh surprise, les hôtels de Bangalore et d’Hyderabad ont revus leurs prix à la baisse. [DNA] La baisse reste faible, entre 1,5 et 2,2 %, mais survient alors que les taux d’occupations ont eux-mêmes reculé, de 67 à 65 % à Bangalore.

– Pas de chance. Non contents d’être moins bien traités par leurs employeurs, de voir leurs débouchés restreints, voilà que les ingénieurs indiens en informatique commenceraient à être boudés par les indiennes. La roue tourne. [IT]

Amsterdam, la tête de pont de l’industrie IT indienne en Europe ? La capitale des Pays-Bas accueille déjà 30 entreprises indiennes, dont Wipro, TCS, Styam, Cognizant et Infosys. [ITE]

– Le compte à rebours commence ! L’Inde lancera sa première mission spatiale automatisée vers la Lune le 22 octobre. [BS]

– La 3G va être légèrement retardée, du moins l’attribution des licences. Le ministère indiens des télécommunications a indiqué qu’il ne lui serait pas possible de finaliser le processus avant la mi-janvier, avec signature des contrats et règlement du montant des licences le 25 janvier. [FE]

– Selon le WiMax Forum, l’Inde devrait représenter un marché de 13 Md$ pour cette technologie sans fil, en 2012. [HBL] Manque de chance, pour l’heure, le prix des PC grimpe en raison du recul de la roupie. [HBL]

– Bonne nouvelle – modeste au regard des besoins – pour la banlieue de Mumbai et Pune : ces zones vont recevoir 100 MW de capacité électrique supplémentaire, produits dans une centrale de 250 MW du groupe Tata qui doit entrer en service dans un mois. [DNA] Mais l’Inde compte surtout sur le nucléaire pour résoudre ses difficultés d’approvisionnement électrique : en 2050, le nucléaire doit assurer 35 % de la production électrique locale. [HT]

Airtel s’apprête à lancer ses services de télévision sur IP avec Infosys. Le planning de déploiement de l’offre n’a pas été précisé. [ITE]

– Encore un ingénieur embarqué dans une trouble affaire ! Cette fois-ci, il sort tout droit des installations d’Infosys à Chennai. Et il est accusé d’avoir adressé des courriels de menaces au président indien Pratibha Patil. [ITE]

– Un salarié d’une entreprise BPO a été retrouvé mort, dans une guest house de Noida. Une enquête devra déterminer les causes du décès. [ToI] Un ingénieur de Satyam, à Bangalore, s’est suicidé, de même qu’une autre de Nokia, invoquant le harcèlement de ses supérieurs dans une lettre d’adieux. [ITE] De son côté, le Nasscom entend lancer une campagne de lutte contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail. [DNA]

– L’Inde, destination privilégiée pour les déchets électroniques ? Aux US, recycler un PC coûte 20 $. Contre 2 $ en Inde. Du coup, l’Inde se retrouve avec 330 000 tonnes de déchets électroniques par an, sans compter les déchets illégaux. [BS]

Vite lu dans la presse indienne

Au programme de la presse indienne, cette semaine du 18 août, il y a bien sûr le lancement de l’iPhone (mais je n’y reviendrai pas, enfin, si, peut-être). Il y a aussi le terrorisme, l’inflation et son impact sur le pouvoir d’achat, l’impact du ralentissement économique global sur l’industrie IT indienne, les problèmes d’énergie, la gestion des déchets électroniques, l’ouverture attendue des services triple-play, etc.

– Le groupe des Indian Mujahideen, qui a revendiqué les attentats d’Ahmedabad, vient d’envoyer un nouvel e-mail de menaces. [ToI] Et d’annoncer, cette fois-ci, la venue prochaine d’attentats suicides dans les états du Gujarat et du Maharastra. La section anti-terroriste de la police de Mumbai aurait remonté la trace du courriel jusqu’au Khalsa College, en centre ville : les connexions à Internet du principal et des directeurs de l’institution auraient été détournées. [IBN] Et pour ne rien gâcher, Al Qaeda s’est offert le luxe de pirate le site Web de l’hébergeur indien Crystal Web Host. [DNA]

– Selon Barclays, l’inflation devrait poursuivre sa progression cette année. Elle pourrait atteindre 17 % au mois de septembre et devrait rester au-dessus des 10 % au moins jusqu’en mai 2009. [DNA] D’ailleurs, l’inflation vient d’atteindre 12,63 %. [FE] Et, enfin, la presse fait le lien entre faibles augmentations de salaires l’année prochaine dans l’industrie IT – autour de 11,4 % – et inflation. [ToI] L’an passé, la progression a été, en moyenne, de 14,8 % dans l’ensemble des grandes entreprises indiennes. [NewsX][ET][HT]

– Premier effet du ralentissement économiquement mondial, il faut attendre plus longtemps – jusqu’à un an – pour décrocher son premier boulot dans une SSII indienne, après être sorti de l’école. [HBL] Mais l’immobilier risque aussi de souffrir. Déjà, la demande pour des locaux professionnels à Noida et Gurgaon, autour de New Delhi, semble se tasser. [ET] Globalement, les marchés des services bancaires et financiers et des télécoms seraient les plus touchés. [DNA] Cela n’empêche pas Infosys d’afficher un certain optimisme en soulignant ne pas ressentir de pression baissière sur les prix de ses prestations. [DNA] Et il n’a peut-être pas tord : à Chennai, l’industrie IT devrait peser 23 Md$ en 2025. [BS] Pour autant, les éditeurs de logiciels indiens réaffirment leur volonté de chercher dans l’Europe, le Moyen-Orient de l’Afrique de nouveaux relais de croissance. [FE] Une priorité car chacun, ici, à l’instar d’Infosys et de Wipro, aborde le marché sud américain avec des réserves marquées, un marché qui manquerait de maturité. [FE] Les marchés locaux sont cependant prometteurs : l’assurance devrait investir 5 Md$ en 2011 dans son SI dans la région APAC (hors Japon), contre 3,2 Md$ en 2007. [BS] Au final, pour Cognizant, l’industrie du BPO va continuer sa croissance. [IBN] Reste que, pour le Nasscom, faire vivre son activité en Inde coûte de plus en plus cher ; le syndicat milite pour l’extension du régime d’exemption fiscale dont bénéficient la plupart des implantations de ses membres. [BS] La solution est peut-être la migration vers le Punjab : cet état veut construire son image de marque pour attirer les investissements des entreprises IT. [FE]

(suite…)

L’Inde s’ouvre enfin à la 3G, mais aussi à WiMax

C’est la grande nouvelle de la fin de la semaine dernière. Les conditions d’ouverture des réseaux de téléphonie mobile 3G en Inde sont désormais arrêtées et connues.

Les relais GSM sont légion dans les grandes villes indiennes.

Les licences (20 ans ; 1 bloc de 5 MHz dans la bande de 2,1 GHz) seront mises aux enchères, avec un prix de réserve global à 20 MdRs. Le pays sera divisé en zones. Pour les zones de type A (Delhi, Mumbai, le Maharashtra, le Gujarat, l’Andhra Pradesh, la Karnataka, le Tamil Nadu), le prix de réserve est de 1,6 MdRs par licence. Pour les zones de type B et C, moins attractives, le prix de réserve s’élève de 300 à 800 MRs par licence. Dans chaque zone, le nombre d’opérateurs pourrait monter à 10, avec un nombre initial de 5.  Au total, le gouvernement indien espère obtenir quelques 300 à 400 MdRs de ces enchères.

Le nombre de licences proposées peut paraître élevé. Mais, comme le relève Times of India, l’arrivée de nouveaux entrants risque d’être difficile : ils devront s’acquitter d’une taxe de 16,51 MdRs en plus du prix de la licence. Romal Shettyn directeur exécutif de KPMG en Inde, s’inquiète, auprès de The Economic Times, de la perspective d’un coût élevé des licences : « par le passé, les enchères sont devenues folles dans d’autres pays. Le coût a été transféré sur les clients. » En Inde, un tel transfert pourrait, selon lui, rendre la 3G inaccessible aux consommateurs.

Selon le ministère indien des télécommunications (DoT), le processus pourrait commencer d’ici 4 mois. Dans ses colonnes, DNA Money précise que Reliance pourrait ouvrir son réseau en 6 mois, après octroi de la licence. Ce qui envoie à juin 2009. Mais Times of India, dans ses pages Business, relève que le DoT s’est bien gardé de préciser la durée des enchères. Et de l’estimer pour sa part à 5 mois. Voilà qui retarderait significativement l’ouverture des premiers services 3G commerciaux.

The Economic Times précise enfin que les licences WiMax seront mises aux enchères parallèlement, avec un prix de réserve de 5 MdRs.